Le 9 octobre dernier, l’Europe a franchi une étape majeure vers des paiements plus sûrs avec l’introduction de la vérification du bénéficiaire (Verification of Payee, VoP). À première vue, ce dispositif peut sembler n’être qu’un simple contrôle technique consistant à vérifier que le nom du bénéficiaire correspond bien à celui du titulaire du compte avant le transfert des fonds. En réalité, il porte en lui le potentiel de redéfinir la confiance, la gestion du risque et l’efficacité des paiements. La question est désormais de savoir comment les organisations s’y préparent, de manière stratégique et anticipée.
La VoP exige qu'avant d'exécuter un virement, la banque du payeur (ou le prestataire de services de paiement) confirme que le nom fourni pour le bénéficiaire correspond au nom réel du compte détenu par la banque destinataire. En cas de divergence, le payeur doit être alerté et peut décider de corriger ou d'annuler l'opération. Ce système correspond au régime britannique de confirmation du bénéficiaire (CoP) et est actuellement adopté dans toute l'UE dans le cadre des paiements instantanés et de la réglementation DSP3.
Pour comprendre les défis auxquels est confrontée la VoP, prenons l'exemple de la France : tous moyens de paiement confondus, le montant total de la fraude atteint encore près de 1,2 milliard d'euros par an (1). À l’international, les chiffres démontrent pourtant l’efficacité de la VoP. Au Royaume-Uni, depuis le lancement de la Confirmation of Payee (CoP), la fraude liée aux erreurs de nom et aux paiements erronés a reculé de près de 60 % (2). Par ailleurs, selon UK Finance, une vérification rigoureuse des noms pourrait réduire jusqu’à 81 % les pertes liées à la fraude et 67 % les paiements erronés (3). Autre exemple : aux Pays-Bas, l’introduction de la vérification du nom IBAN a entraîné une baisse de 70 % des fraudes à la facture et une diminution de 50 % des virements erronés dans les mois qui ont suivi son déploiement (4).
Au regard de ces chiffres, la VoP s’impose comme une avancée majeure en matière de transparence et de réduction des paiements erronés, - un enjeu croissant à l’ère des services bancaires digitalisés. En confirmant les coordonnées bancaires avant tout transfert de fonds, elle sécurise les transactions et rassure les clients quant à la protection de leur argent, renforçant ainsi leur confiance et leur sentiment d’être accompagnés par leur banque ou leur prestataire de services de paiement.
Mais ses bénéfices vont bien au-delà de la lutte contre la fraude. La VoP génère des gains d’efficacité opérationnelle tangibles : moins de litiges, moins de demandes de remboursement, et par conséquent une réduction des coûts administratifs et financiers. Elle contribue également à améliorer la qualité des données, en garantissant des bases de bénéficiaires plus fiables et plus cohérentes, au bénéfice de l’ensemble des systèmes. Mise en œuvre de manière rigoureuse, cette approche peut enfin devenir un véritable levier de différenciation concurrentielle, positionnant les organisations comme des partenaires de confiance, plus sûrs et plus crédibles aux yeux tant des particuliers que des entreprises.
Pour autant, la VoP n'est pas une solution miracle. Les fraudeurs qui parviennent à prendre le contrôle de comptes authentiques peuvent encore passer entre les mailles du filet. Par ailleurs, de simples divergences dans les noms — liées à des accents, des abréviations ou des différences de formatage — peuvent générer des faux positifs, sources de frustration pour les utilisateurs légitimes.
Autre limite : la VoP s’applique aujourd’hui uniquement aux paiements SEPA et instantanés. Cette concentration peut néanmoins être perçue comme un atout, en consolidant les paiements bancaires comme le moyen le plus transparent et le plus vérifiable de transférer de l’argent, désormais renforcé par la confirmation du nom avant tout envoi de fonds. Pour les entreprises dont le modèle repose sur la fiabilité et la confiance, la VoP constitue ainsi un argument supplémentaire en faveur des paiements bancaires : plus d’efficacité, des coûts réduits et un niveau de sécurité que les cartes ne peuvent égaler. Cependant, son efficacité réelle dépend de son intégration dans une approche globale de prévention de la fraude, associant surveillance continue, détection d’anomalies et sensibilisation des utilisateurs. Ce n’est qu’à cette condition que la VoP peut déployer pleinement tout son potentiel.
Pour les entreprises, au-delà des enjeux techniques, l'introduction de la VoP soulève également des questions stratégiques.
La première dimension à aborder est celle de l'intégration du dispositif : les organisations doivent évaluer dans quelle mesure leurs systèmes existants - ERP, trésorerie, solutions de paiement - peuvent s'adapter à la logique de la VoP, interpréter correctement les résultats de correspondance et gérer efficacement les exceptions. L’objectif est double : rendre la vérification totalement fluide lorsqu’elle aboutit, et minimiser les frictions lorsqu’une intervention s’impose.
La communication avec les clients est un second aspect à prendre en considération. En cas de non-concordance, la manière dont une organisation interagit avec ses clients peut faire toute la différence. Des messages clairs, rassurants et concrets aident les utilisateurs à corriger les erreurs sans confusion ni inquiétude excessive, tout en limitant les risques de nouvelles tentatives de fraude.
La gouvernance et la qualité des données constituent également un pilier central. Garantir l’exactitude, la bonne gestion et la conformité des données client au regard du RGPD est indispensable pour maintenir la confiance. La VoP devient alors une occasion d’améliorer la qualité des données internes et de consolider la relation de confiance au cœur de toute transaction financière.
Enfin, la VoP doit être envisagée comme une véritable opportunité stratégique. Bien au-delà d’une simple exigence réglementaire, elle peut fluidifier l’expérience d’intégration, réduire les abandons et améliorer les taux de conversion grâce au pré remplissage d’identités vérifiées. Une mise en œuvre exemplaire permettra même aux entreprises d’intégrer la sécurité et la fiabilité des paiements au cœur de leur promesse de marque, transformant ainsi la conformité en avantage concurrentiel durable.
La France se trouve aujourd’hui dans une position similaire à celle du Royaume-Uni il y a quelques années : confrontée à une évolution réglementaire qu’elle peut choisir de subir… ou de transformer en levier de progrès. Les entreprises qui abordent la VoP comme une opportunité - et non comme une contrainte - ont l’avantage de pouvoir offrir à leurs clients une expérience de paiement plus fluide, de réduire les échecs de transaction et de renforcer leur image en matière de sécurité et de fiabilité.
Thibaut Arnould, Sales Manager Mid-market & Enterprise chez GoCardless : « La vérification du bénéficiaire est plus qu'une simple case à cocher pour se conformer à la réglementation : c'est un véritable tournant dans la manière dont les entreprises bâtissent la confiance avec leurs clients. Chez GoCardless, nous y voyons une étape clé d’une évolution plus large vers davantage de transparence, une meilleure qualité des données et une confiance renforcée dans les paiements. Lorsqu’elles intègrent efficacement la VoP, les entreprises ne se contentent pas de prévenir la fraude : elles consolident leurs relations clients et posent les bases d’expériences de paiement plus intelligentes, plus fluides et plus fiables ».
(1) Banque de France, Observatoire de la sécurité des moyens de paiement
(2) European Payments Council
(3) History of Confirmation of Payee and Its Effectiveness Against Fraud
(4) Confirmation of payee, the journey so far
De la conformité à la confiance : pourquoi la VoP est-elle importante ?
La VoP exige qu'avant d'exécuter un virement, la banque du payeur (ou le prestataire de services de paiement) confirme que le nom fourni pour le bénéficiaire correspond au nom réel du compte détenu par la banque destinataire. En cas de divergence, le payeur doit être alerté et peut décider de corriger ou d'annuler l'opération. Ce système correspond au régime britannique de confirmation du bénéficiaire (CoP) et est actuellement adopté dans toute l'UE dans le cadre des paiements instantanés et de la réglementation DSP3.
L'ampleur du problème : la fraude et les détournements de fonds
Pour comprendre les défis auxquels est confrontée la VoP, prenons l'exemple de la France : tous moyens de paiement confondus, le montant total de la fraude atteint encore près de 1,2 milliard d'euros par an (1). À l’international, les chiffres démontrent pourtant l’efficacité de la VoP. Au Royaume-Uni, depuis le lancement de la Confirmation of Payee (CoP), la fraude liée aux erreurs de nom et aux paiements erronés a reculé de près de 60 % (2). Par ailleurs, selon UK Finance, une vérification rigoureuse des noms pourrait réduire jusqu’à 81 % les pertes liées à la fraude et 67 % les paiements erronés (3). Autre exemple : aux Pays-Bas, l’introduction de la vérification du nom IBAN a entraîné une baisse de 70 % des fraudes à la facture et une diminution de 50 % des virements erronés dans les mois qui ont suivi son déploiement (4).
Au-delà de la fraude : un levier de confiance et d’efficacité
Au regard de ces chiffres, la VoP s’impose comme une avancée majeure en matière de transparence et de réduction des paiements erronés, - un enjeu croissant à l’ère des services bancaires digitalisés. En confirmant les coordonnées bancaires avant tout transfert de fonds, elle sécurise les transactions et rassure les clients quant à la protection de leur argent, renforçant ainsi leur confiance et leur sentiment d’être accompagnés par leur banque ou leur prestataire de services de paiement.
Mais ses bénéfices vont bien au-delà de la lutte contre la fraude. La VoP génère des gains d’efficacité opérationnelle tangibles : moins de litiges, moins de demandes de remboursement, et par conséquent une réduction des coûts administratifs et financiers. Elle contribue également à améliorer la qualité des données, en garantissant des bases de bénéficiaires plus fiables et plus cohérentes, au bénéfice de l’ensemble des systèmes. Mise en œuvre de manière rigoureuse, cette approche peut enfin devenir un véritable levier de différenciation concurrentielle, positionnant les organisations comme des partenaires de confiance, plus sûrs et plus crédibles aux yeux tant des particuliers que des entreprises.
Pour autant, la VoP n'est pas une solution miracle. Les fraudeurs qui parviennent à prendre le contrôle de comptes authentiques peuvent encore passer entre les mailles du filet. Par ailleurs, de simples divergences dans les noms — liées à des accents, des abréviations ou des différences de formatage — peuvent générer des faux positifs, sources de frustration pour les utilisateurs légitimes.
Autre limite : la VoP s’applique aujourd’hui uniquement aux paiements SEPA et instantanés. Cette concentration peut néanmoins être perçue comme un atout, en consolidant les paiements bancaires comme le moyen le plus transparent et le plus vérifiable de transférer de l’argent, désormais renforcé par la confirmation du nom avant tout envoi de fonds. Pour les entreprises dont le modèle repose sur la fiabilité et la confiance, la VoP constitue ainsi un argument supplémentaire en faveur des paiements bancaires : plus d’efficacité, des coûts réduits et un niveau de sécurité que les cartes ne peuvent égaler. Cependant, son efficacité réelle dépend de son intégration dans une approche globale de prévention de la fraude, associant surveillance continue, détection d’anomalies et sensibilisation des utilisateurs. Ce n’est qu’à cette condition que la VoP peut déployer pleinement tout son potentiel.
Transformer la réglementation en levier stratégique : faire de la VoP un atout commercial
Pour les entreprises, au-delà des enjeux techniques, l'introduction de la VoP soulève également des questions stratégiques.
La première dimension à aborder est celle de l'intégration du dispositif : les organisations doivent évaluer dans quelle mesure leurs systèmes existants - ERP, trésorerie, solutions de paiement - peuvent s'adapter à la logique de la VoP, interpréter correctement les résultats de correspondance et gérer efficacement les exceptions. L’objectif est double : rendre la vérification totalement fluide lorsqu’elle aboutit, et minimiser les frictions lorsqu’une intervention s’impose.
La communication avec les clients est un second aspect à prendre en considération. En cas de non-concordance, la manière dont une organisation interagit avec ses clients peut faire toute la différence. Des messages clairs, rassurants et concrets aident les utilisateurs à corriger les erreurs sans confusion ni inquiétude excessive, tout en limitant les risques de nouvelles tentatives de fraude.
La gouvernance et la qualité des données constituent également un pilier central. Garantir l’exactitude, la bonne gestion et la conformité des données client au regard du RGPD est indispensable pour maintenir la confiance. La VoP devient alors une occasion d’améliorer la qualité des données internes et de consolider la relation de confiance au cœur de toute transaction financière.
Enfin, la VoP doit être envisagée comme une véritable opportunité stratégique. Bien au-delà d’une simple exigence réglementaire, elle peut fluidifier l’expérience d’intégration, réduire les abandons et améliorer les taux de conversion grâce au pré remplissage d’identités vérifiées. Une mise en œuvre exemplaire permettra même aux entreprises d’intégrer la sécurité et la fiabilité des paiements au cœur de leur promesse de marque, transformant ainsi la conformité en avantage concurrentiel durable.
La France se trouve aujourd’hui dans une position similaire à celle du Royaume-Uni il y a quelques années : confrontée à une évolution réglementaire qu’elle peut choisir de subir… ou de transformer en levier de progrès. Les entreprises qui abordent la VoP comme une opportunité - et non comme une contrainte - ont l’avantage de pouvoir offrir à leurs clients une expérience de paiement plus fluide, de réduire les échecs de transaction et de renforcer leur image en matière de sécurité et de fiabilité.
Thibaut Arnould, Sales Manager Mid-market & Enterprise chez GoCardless : « La vérification du bénéficiaire est plus qu'une simple case à cocher pour se conformer à la réglementation : c'est un véritable tournant dans la manière dont les entreprises bâtissent la confiance avec leurs clients. Chez GoCardless, nous y voyons une étape clé d’une évolution plus large vers davantage de transparence, une meilleure qualité des données et une confiance renforcée dans les paiements. Lorsqu’elles intègrent efficacement la VoP, les entreprises ne se contentent pas de prévenir la fraude : elles consolident leurs relations clients et posent les bases d’expériences de paiement plus intelligentes, plus fluides et plus fiables ».
(1) Banque de France, Observatoire de la sécurité des moyens de paiement
(2) European Payments Council
(3) History of Confirmation of Payee and Its Effectiveness Against Fraud
(4) Confirmation of payee, the journey so far
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