Facturation électronique : Où en sont les cabinets dans leur préparation à la réforme ?

Pour la deuxième année consécutive, Tiime dévoile les résultats de son baromètre dédié à la profession comptable. En 2026, l’éditeur a choisi de concentrer son enquête sur un enjeu central pour les cabinets : la réforme de la facturation électronique.

À l’approche de cette transformation majeure, comment les cabinets se préparent-ils concrètement ? Comment informent-ils et accompagnent-ils leurs clients dans cette transition ? Et quelle est, plus largement, leur perception face à cette réforme structurante pour la profession ?

À travers son Baromètre 2026, Tiime dresse un état des lieux précis : où en sont aujourd’hui les cabinets comptables dans leur préparation à la réforme de la facturation électronique.

« La réforme de la facturation électronique n’est pas qu’un changement technique. Elle transforme en profondeur la relation entre les cabinets et leurs clients. Avec ce baromètre, nous avons voulu donner la parole aux professionnels, comprendre où ils en sont réellement et mettre en lumière les besoins d’accompagnement qui émergent sur le terrain. » - Maxime Digue, cofondateur de Tiime.

Côté cabinets : une réforme engagée, mais encore en construction

Le baromètre met en lumière une profession déjà mobilisée, mais dont le niveau de préparation reste hétérogène.

Une préparation encore largement en phase amont

Si la réforme est bien identifiée comme prioritaire, la majorité des cabinets se situent encore dans les premières étapes :

• 28,3 % sont au stade de la sensibilisation des équipes,

• 15 % en phase de réflexion ou de diagnostic,

• et seuls 21,7 % ont engagé un véritable déploiement opérationnel.

Au total, 18,3 % seulement des cabinets se déclarent « prêts ou presque prêts ».

Des actions internes bien engagées, mais encore peu structurées

Les cabinets ont majoritairement lancé des premières actions :

• communication et sensibilisation des équipes (63,3 %),

• formations internes (55 %),

• désignation d’un référent ou mise à jour des procédures (40 %).

En revanche, les démarches plus structurantes (pilotage global, accompagnement externe) restent encore marginales.

L’e-reporting identifié comme le principal point de complexité

Plus d’un cabinet sur deux (53,3 %) identifie l’e-reporting et la gestion des données de facturation comme l’aspect le plus complexe de la réforme, devant l’émission/réception des factures ou le suivi du cycle de vie.

Une réforme perçue majoritairement comme une opportunité

Malgré les défis, le regard porté sur la réforme est largement positif :

• 73,4 % des cabinets en ont une perception positive ou très positive,

• 41,7 % la considèrent comme une opportunité de modernisation,

• 23,3 % comme une évolution incontournable.

L’opinion négative reste très minoritaire (moins de 5 %).

Côté clients : encore un fort déficit de compréhension et un besoin d’accompagnement

Une compréhension encore très limitée de la réforme

Selon les cabinets interrogés :

• 40 % jugent la compréhension de leurs clients très faible,

• 43,3 % moyenne,

• 15 % seulement estiment que leurs clients comprennent bien la réforme.

Par ailleurs, moins de 25 % des clients ont commencé à se préparer.

Des clients majoritairement prudents, parfois passifs

Face à la réforme, les clients apparaissent encore dans l’attentisme :

• 40 % sont perçus comme peu concernés,

• 33,3 % comme intéressés mais prudents,

• 13,3 % se montrent très réceptifs.

Des attentes pragmatiques, orientées valeur ajoutée

Lorsqu’ils se projettent, les clients attendent avant tout :

• un gain de temps et davantage d’automatisation (38,3 %),

• une meilleure collaboration avec leur cabinet (20 %),

• une meilleure traçabilité et conformité (11,7 %).

Des craintes encore très présentes

À quelques mois de l’entrée en vigueur de la réforme, les inquiétudes restent fortes :

• 65 % redoutent un contrôle fiscal accru,

• 61,7 % le changement des habitudes,

• 53,3 % la complexité technique,

• 48,3 % des coûts logiciels supplémentaires.

“Autant de freins qui confirment le rôle clé des cabinets comme tiers de confiance et acteurs pédagogiques de la réforme.” conclut Maxime Digue.

L’enquête a été menée du 18 au 30 novembre 2025, via un questionnaire en ligne adressé par e-mail aux experts-comptables et collaborateurs comptables. La participation était volontaire et anonyme. Les résultats ont été obtenus sur la base des réponses des professionnels de la profession comptable de 60 cabinets.

Le baromètre dans son intégralité est à consulter ici.



À propos de Tiime
Fondé en 2015, Tiime est un éditeur français spécialisé dans les logiciels de comptabilité et de gestion, et plateforme agréée facturation électronique. D’une part, l’entreprise développe des logiciels de production comptable et juridique enrichis par l’intelligence artificielle, conçus spécifiquement pour les experts-comptables. D’autre part, Tiime propose des applications de gestion adaptées aux besoins des entrepreneurs. L’offre comprend également un compte professionnel, accessible tant aux dirigeants qu’à leurs salariés, pour une gestion fluide et centralisée des finances professionnelles. Avec ses 300 collaborateurs, un réseau de 2 000 cabinets partenaires, et plus de 300 000 clients, Tiime s’affirme comme un acteur incontournable dans le domaine de la gestion financière. Enfin, l’entreprise est détenue à 100 % par son management.