Finances personnelles : les femmes plus fidèles en investissement que les hommes

Alors que les femmes sont encore minoritaires parmi les Français se disant à l’aise avec l’investissement – seulement 13 % d’entre elles se sentent capables d’évaluer le niveau de risque d’un placement (Baromètre AMF 2024) –, une étude menée par Goodvest, plateforme d’épargne engagée pour une finance durable, met en lumière des comportements financiers à rebours des stéréotypes. Moins sujettes à la panique, plus attentives aux enjeux sociétaux et à la diversification de leurs placements, les investisseuses affirment une approche tournée vers le long terme – plus patiente, plus engagée, et souvent plus performante.

Des investisseuses plus constantes et résilientes

Contrairement aux idées reçues, les femmes ne sont ni absentes ni frileuses en matière d’épargne. Bien au contraire, elles affichent une stabilité dans leurs comportements financiers, notamment en période d’incertitude. Là où les marchés peuvent provoquer des réactions de panique chez certains épargnants, les femmes conservent leur cap, illustrant une approche plus prudente et durable.

Cette constance se traduit également dans leur capacité à s’engager sur le long terme, sans céder aux effets de mode ou aux fluctuations de court terme. Si leurs montants investis au départ sont légèrement inférieurs à ceux des hommes, leur stratégie d’épargne semble avant tout pensée pour durer — et ce, malgré un pouvoir d’investissement souvent limité par des disparités salariales persistantes. Une capacité de recul que vient appuyer une étude de l’Université d’Essex (2025), révélant que les femmes sont moins sensibles aux informations émotionnelles dans leurs décisions financières — un facteur clé de stabilité en période de marché tendu.

• Taux de désinvestissement : 2,2 % chez les femmes vs. 5,3 % chez les hommes

• Montant moyen investi à l’ouverture : €9 900 (femmes) vs. €11 700 (hommes)

• Montant médian à l’ouverture : €3 900 (femmes) vs. €4 800 (hommes)

Cette capacité à garder le cap, même lorsque le contexte se tend, donne à leur épargne une dimension stratégique encore trop peu reconnue – et pourtant essentielle dans une logique de performance durable.

Une finance d’impact au féminin : plus éthique, plus engagée

Chez les investisseuses, la performance ne s’envisage pas sans impact. L’épargne devient un levier pour soutenir des causes concrètes : emploi, santé, environnement, accès à l’eau… Les choix financiers s’alignent davantage avec des enjeux collectifs, traduisant une recherche de cohérence entre convictions et placements.

Certaines priorités se dégagent plus nettement du côté des femmes, notamment sur les thématiques de santé, d’emploi solidaire et d’accès aux ressources essentielles. Ce tropisme peut s’expliquer par des réalités vécues au quotidien : un système de santé encore marqué par des inégalités de genre, une prise en charge de la santé féminine historiquement dépriorisée, ou encore une implication forte des femmes dans les sphères professionnelles du soin, du lien et de la transmission. Autant de facteurs qui peuvent influencer leur manière de concevoir l’investissement à impact.

Cette orientation s’observe tout particulièrement sur les profils les plus dynamiques, où la marge de diversification est plus large. À niveau de risque équivalent, les femmes s’engagent davantage sur des thématiques à fort impact sociétal, traduisant une vision d’investissement plus alignée avec les enjeux du monde réel.

Profil “ambitieux” (niveau 4) :

• Thématique Emploi & solidarité : choisie par 52 % des femmes vs 44 % des hommes

• Thématique Accès à l’eau : 72 % (femmes) vs 70 % (hommes)

• Thématique Santé : 63 % (femmes) vs 57 % (hommes)

Des objectifs d’épargne tournés vers la sécurité et l’indépendance

Si l’investissement féminin se distingue par sa stabilité et son engagement, il se caractérise aussi par une forte clarté dans les objectifs poursuivis. Loin d’être motivées par la seule rentabilité, les femmes investissent avec en ligne de mire des projets concrets : sécuriser leur avenir, accompagner des étapes de vie importantes, ou garantir une certaine autonomie financière :

• Préparer sa retraite : 27 % des femmes vs 23 % des hommes

• Constituer un capital : 42 % (femmes) vs 40 % (hommes)

• Préparer un achat immobilier important : 11 % (femmes) vs 8 % (hommes)

• Patrimoine financier moyen : €86 970 (femmes) vs €158 134 (hommes)

• Patrimoine immobilier moyen : €199 891 (femmes) vs €234 755 (hommes)

Cette approche “goal-driven”, centrée sur des priorités de long terme, reflète une volonté de construire plutôt que de spéculer. Et dans un contexte où les écarts de patrimoine restent significatifs – y compris chez les 25–45 ans, génération largement représentée dans l’échantillon – investir devient aussi un acte d’émancipation économique. Une manière pour les femmes de prendre place dans un univers longtemps réservé aux hommes, et de faire de l’épargne un outil de projection, d’autonomie et de transmission.

“Cette étude bat en brèche plusieurs idées reçues : non, les femmes ne sont ni moins engagées, ni plus frileuses quand il s’agit d’investir. Elles affichent au contraire une réelle constance, une attention aux enjeux de long terme, et une approche structurée de l’épargne. Des comportements encore trop peu valorisés, qui méritent aujourd’hui d’être reconnus – et pris en exemple.” - Aurore Pinon-Jacques, cofondatrice de Goodvest

Méthodologie de l’étude
Cette analyse a été réalisée en avril 2025 par Goodvest, sur la base des données anonymisées de 12 000 clients, dont 49,1 % de femmes. L’échantillon est représentatif de la clientèle active de Goodvest à cette date utilisant Goodvest depuis au moins une année complète.



À propos de Goodvest
Créée en 2020 par Joseph Choueifaty, Antoine Bénéteau et Aurore Pinon-Jacques, Goodvest est la première épargne alignée avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. La fintech propose des solutions d’investissement responsables (assurance vie, plan épargne retraite, livret, etc.) permettant aux particuliers de faire fructifier leur épargne tout en finançant exclusivement des entreprises engagées dans la transition écologique : énergies bas carbone, transport durable, régénération des écosystèmes, etc. Avec une méthodologie d’investissement parmi les plus pointues, incluant depuis 2024 l’impact des entreprises sur la biodiversité (une première en France), et une assurance vie reconnue par Reclaim Finance comme la moins exposée aux énergies fossiles, Goodvest garantit transparence et impact positif. Ses solutions ont permis d’éviter plus de 40 000 tonnes de CO2e depuis sa création. La société accompagne aujourd’hui plus de 12 000 clients, dont 48 % de femmes, grâce à une équipe d’une trentaine de collaborateurs.