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La France, en retard sur la confiance numérique malgré une forte adoption du digital

selon le Baromètre de Checkout.com


La France, en retard sur la confiance numérique malgré une forte adoption du digital
  • Checkout.com dévoile la première édition de son Baromètre de la Confiance dans l'Économie Numérique, qui classe les pays selon la perception des consommateurs en matière de sécurité, de transparence et d'expérience utilisateur.

  • La France se classe 15ᵉ sur 16, les consommateurs faisant preuve d'un niveau élevé de scepticisme à l'égard de la blockchain, des wallets et des outils alimentés par l'IA

  • Le baromètre révèle une corrélation inédite entre la confiance des consommateurs dans l'économie numérique et la croissance du PIB.

Checkout.com, l'un des leaders mondiaux des paiements digitaux, a lancé son premier Baromètre de la Confiance dans l'Économie Numérique. Ce baromètre mesure la confiance des consommateurs envers les plateformes numériques et classe 16 pays sur la base de trois critères essentiels : sécurité, transparence et expérience utilisateur dans l'économie numérique. Le classement révèle une forte corrélation directe entre la confiance des consommateurs dans l'économie numérique et les taux de croissance du PIB de chaque pays entre 2014 et 2024, démontrant l'importance cruciale de la confiance dans le numérique pour la croissance économique à l'ère du digital.

La Chine arrive en tête du classement avec un score de confiance de 8,6 sur 10, suivie par les Émirats arabes unis (EAU), l'Arabie saoudite et l'Égypte. À l'inverse, le Japon ferme la marche avec une note globale de 2,6, en dépit d'un fort taux de numérisation et d'adoption de l'e-commerce.

Le Baromètre de la Confiance dans l'Économie Numérique offre une vue d'ensemble sur la manière dont les individus interagissent avec les systèmes numériques, les adoptent et leur font confiance. Il constitue un outil précieux pour les entreprises, les décideurs publics et les prestataires technologiques afin d'identifier les leviers et les freins à la confiance numérique, et ainsi stimuler une croissance économique plus large. Sur les 18 dimensions analysées dans chaque marché, celles qui présentent la corrélation la plus étroite avec le score de confiance global sont la confiance dans le fait que les nouvelles technologies rendent les paiements plus sûrs et la confiance dans les outils d'intelligence artificielle. Cela illustre la valeur économique inhérente des paiements innovants et des technologies d'IA.

La Chine surclasse les autres pays sur des critères clés comme la confiance dans les nouveaux moyens de paiement, la sécurité biométrique et la perception de la sécurité accrue grâce à la technologie. Cela reflète une infrastructure technologique mature, une culture favorable à l'innovation digitale et un cadre réglementaire facilitateur.

Les pays du Moyen-Orient affichent également une forte confiance dans le numérique, avec les Émirats arabes unis, l'Arabie Saoudite et l'Égypte occupant respectivement la 2ᵉ, 3ᵉ et 4ᵉ places. Cette dynamique semble soutenue par des stratégies gouvernementales ambitieuses et des régulations proactives, similaires à celles observées en Chine. L'Égypte se distingue particulièrement par une forte confiance dans les outils d'intelligence artificielle et l'identité numérique, malgré un volume de paiements digitaux relativement modeste.

L'Europe et l'Amérique du Nord sont à la traîne en matière de confiance dans l'économie numérique, notamment en ce qui concerne la confiance dans la blockchain, la sécurité biométrique et les outils d'IA. Les inquiétudes liées à la vie privée et un scepticisme généralisé expliquent en partie ce phénomène. Au Royaume-Uni, les consommateurs craignent particulièrement les arnaques via les deepfakes, particulièrement lors d'achats en ligne.

En Europe continentale, l'Espagne est en tête, tandis que les Pays-Bas, plus prudents, se démarquent par une forte participation à l'économie circulaire, un modèle de production et de consommation qui prolonge le cycle de vie des produits par des méthodes telles que la remise à neuf, la réparation et la revente. En Allemagne, les consommateurs se montrent confiants vis-à-vis des protections client, mais la cybersécurité et la vie privée restent des freins majeurs à la confiance. La France obtient l'un des scores les plus bas du baromètre, 15ᵉ sur 16, juste devant le Japon. Tous les pays européens ont obtenu de très faibles scores en matière d'usage des wallets, là où la Chine a obtenu la note maximale de 10, illustrant l'écart d'adoption entre l'Orient et l'Occident.

Aux États-Unis, la confiance dans la sécurité du paiement en ligne est totale, mais les niveaux de confiance dans la blockchain et la protection des consommateurs sont faibles. Le Canada, bien qu'ayant un vécu limité de la fraude en ligne, partage ce manque de confiance mais se montre plus à l'aise avec le stockage des données de carte de paiement en ligne.

La Nouvelle-Zélande se distingue parmi les économies développées, notamment sur la confiance dans les identifiants numériques et l'IA. Elle se positionne à la 8ᵉ place du classement général mais se révèle être un acteur discret et confiant, en se positionnant en dehors de la fintech.

Le Baromètre de la Confiance dans l'Économie Numérique vient confirmer l'émergence du Brésil comme acteur majeur de la fintech, grâce à une forte adoption des outils digitaux de gestion d'argent et une participation importante à l'économie parallèle. L'engouement est porté par une population jeune et l'adoption de solutions comme Pix.

Ces tendances générales illustrent l'effet de "saut technologique" observé dans les paiements : les économies historiquement centrées sur la carte de paiement se font dépasser par des marchés émergents qui sont passés directement du liquide aux wallets.

Jenny Hadlow, COO de Checkout.com, déclare : « Dans l'économie traditionnelle, la confiance est implicite. Vous payez par carte ou en espèces et repartez avec vos achats. Dans l'économie numérique, la confiance se gagne. Cliquer sur "acheter" implique de partager des données personnelles, de compter sur des protections en cas de problème et d'adopter de nouvelles technologies sans garantie. Ce baromètre mesure la solidité de cette confiance. Il explore les différents obstacles auxquels les consommateurs du monde entier sont confrontés lorsqu'il s'agit d'adopter l'économie numérique, et il donne aux dirigeants les informations nécessaires pour surmonter ces obstacles. »

« L'économie numérique est l'économie de demain et cette transition s'accélère. C'est pourquoi les gouvernements et les entreprises doivent de toute urgence collaborer pour renforcer la confiance dans l'économie numérique et éduquer les consommateurs sur les bons réflexes en ligne afin de stimuler la croissance économique. »

« Fever a connu une croissance rapide non seulement parce que nous avons démocratisé l'accès à la culture et aux arts ou grâce à l'utilisation de la technologie et des données, mais aussi parce que les gens savent qu'ils peuvent nous faire confiance », a commenté Patricia Fernandez Hermida, directrice des opérations chez Fever. « Nous avons intégré la notion de confiance à chaque étape de notre parcours utilisateur, et cela a porté ses fruits. Étendre cette approche à l'ensemble de l'économie numérique serait un véritable levier de croissance globale. »

Les résultats du Baromètre de la Confiance dans l'Économie Numérique sont disponibles ici.

Méthodologie

Le Baromètre de la Confiance dans l'Économie Numérique est calculé sur la base de trois piliers fondamentaux, chacun représentant un aspect clé de la confiance numérique :

  • La confiance dans le commerce digital, qui évalue la fréquence et les modalités d'utilisation des technologies numériques, des outils financiers et des innovations émergentes.
  • La confiance dans le système, qui mesure la confiance des consommateurs dans la sécurité, la fiabilité et l'intégrité des systèmes numériques.
  • La confiance dans les technologies de demain, qui évalue la volonté d'adopter et d'intégrer les nouvelles technologies dans la vie quotidienne.

Les piliers se composent de six sous-piliers, chacun représentant une dimension spécifique de la confiance vis-à-vis du numérique. Ces sous-piliers sont basés sur les réponses à une enquête menée par YouGov auprès de 18 000 consommateurs dans seize pays.

Les réponses sont pondérées et notées de manière à ce que les valeurs les plus élevées reflètent le plus haut niveau de confiance. Le score de chaque sous-pilier est ensuite normalisé sur une échelle de 1 à 10, garantissant une pondération égale et une comparabilité entre les mesures.

Le score d'un pilier est calculé comme la moyenne de ses six sous-piliers. Le score final du Baromètre de la Confiance dans l'Économie Numérique est la moyenne des scores des trois piliers.

Le coefficient de corrélation de Pearson entre les taux de croissance du PIB national et le Baromètre de la Confiance dans l'Économie Numérique est d'environ -0,71. Cette corrélation négative suggère que des taux de croissance du PIB plus élevés sont associés à de meilleurs classements en matière de confiance dans l'économie numérique.

La France, en retard sur la confiance numérique malgré une forte adoption du digital

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À propos de Checkout.com
Checkout.com accompagne des milliers d'entreprises qui façonnent l'économie numérique, en leur fournissant des solutions de paiement de haute performance. Notre réseau mondial permet d'accepter plus de 145 devises et traite chaque année des milliards de transactions. Grâce à notre technologie flexible et évolutive, nous aidons les entreprises à optimiser leur taux d'acceptation, à réduire leurs coûts, à lutter contre la fraude et à faire du paiement un véritable levier de croissance. Basé à Londres et disposant de 19 bureaux dans le monde, Checkout.com bénéficie de la confiance de grandes marques telles qu'Alibaba, Docusign, GE Healthcare, Remitly, Sainsbury's, Sony, The Financial Times, Uber Eats, Vinted et Wise.


Mercredi 14 Mai 2025



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