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Rentrée : baromètre 'L'argent de poche des adolescents'

6e édition par le Teenage Lab Pixpay


Rentrée : baromètre 'L'argent de poche des adolescents'
Le Teenage Lab de Pixpay dévoile la 6e édition de son baromètre : « Les ados et l’argent de poche ». Voici les faits saillants à retenir :

  • Moyenne : 26 €/mois d’argent de poche (–3 € vs 2024)

  • Seuls 58 % reçoivent un versement régulier, clé de l’apprentissage budgétaire

  • 75% des mères gèrent l’argent de poche de leur ado mais sont en moyenne moins généreuses que les pères (25 € vs 29 €)

  • 1 ado sur 2 revend ses biens pour compléter ses revenus

  • 47 % des paiements se font par smartphone (+4 pts vs 2024)

  • La carte de paiement devient le support d’apprentissage n°1 : 1 ado sur 2 la préfère

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Argent de poche 2025 : –10 %. Missions rémunérées : -24%. Les ados découvrent la rigueur budgétaire avant même leur premier stage. Même le cash est passé en plan d’économies : les parents y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux, alors que 47 % des transactions des 10-18 ans équipés d’une carte passent déjà par smartphone. C’est ce que révèle la nouvelle étude réalisée par le Teenage Lab de Pixpay.

Dans ce contexte de transition, la carte de paiement s’impose comme un outil clé. Elle rassure les parents tout en permettant aux ados de faire leurs premiers pas vers l’autonomie financière. C’est ce que révèle l’enquête menée par l’institut de sondage Discurv pour Pixpay*.


Argent de poche : salaire miniature, morale à taux fixe


26 €. Un montant mensuel moyen, quasi-salaire à échéance fixe. L’argent de poche n’est pas seulement une somme, c’est un repère éducatif. Les ados apprennent à « attendre », donc à gérer. Du moins, pour les 58 % bénéficiant d’un versement régulier.

Les mères sont en première ligne : 75% d’entre elles gèrent l’argent de poche de leur ado. Les pères, eux, s’en sortent bien. Ils interviennent moins souvent, subissent moins la charge mentale du budget quotidien, et leurs contributions sont généralement plus élevées (29 € en moyenne vs 25€ pour les mères), peut-être aussi en lien avec des salaires en moyenne supérieurs à ceux des mamans.

En Corse, on vit en grand (38 €) ; en Bretagne, on apprend l’économie dès le berceau (24 €). Ce classement régional reste stable d’une année sur l’autre, preuve que derrière chaque écart se cache un héritage culturel des rôles parentaux et des normes régionales, plus résistants que l’euro à l’inflation.

En un an, l’argent de poche moyen a fondu de 3 €, soit près de 10 % (29 € auparavant). Cela représente une perte d’environ un mois et demi d’argent de poche (36 €), sans aucune compensation, et en pleine période de hausse des prix. Si les revenus des parents subissaient la même réduction, la réaction serait immédiate. Mais pour les adolescents, rien ne bouge. Leur autonomie financière, déjà fragile, est directement impactée par cette baisse silencieuse, presque passée inaperçue.

L’économie de mission s’effondre


Le montant fixe d’argent de poche baisse, mais il est compensé par des « rallonges » ponctuelles. En juin, les 16-18 ans reçoivent en moyenne 104 €, contre 34 € d’argent de poche régulier habituellement, soit trois fois plus. Un bonus très attendu pour les adolescents.

Une autre façon de compenser ce budget trop maigre ? Jardinage, vaisselle, lavage de voiture, baby-sitting… 63 048 « missions » rémunérées par les parents ont été proposées aux ados sur cette période. À 11 € la corvée, le potentiel de gain est significatif pour les jeunes. Ces petites missions sont un canal d’échange très concret entre temps, travail et argent.

Il existe également d’autres solutions plébiscitées par les adolescents toujours avides de ressources supplémentaires : 31 % font de petits jobs, 26 % sollicitent un complément familial, et surtout, 1 ado sur 2 (52 %) revend ses affaires sur les sites de seconde main pour équilibrer une « fiche de paie » irrégulière. Une bonne manière de devenir plus autonome et moins dépendant du budget parental, un apprentissage de plus qui servira certainement toute la vie.

Le cash est mort… mais les parents n’ont pas encore signé le certificat de décès


L’argent se fragmente, se revend, se compense. Mais il y a plus radical : sa matière elle-même disparaît. Le cash, naguère pilier initiatique, n’est déjà plus qu’un vestige d’adultes. Si 46 % des parents sont défavorables à la disparition des pièces de monnaie, perçues comme école de la valeur, leurs enfants les rangent déjà au musée : 54 % d’entre eux préfèrent la carte bancaire, et près d’une transaction sur deux (47 %) passe désormais par téléphone.

Chez les nouvelles générations, le paiement mobile est devenu un flux intégré aux usages – un simple geste absorbé dans leurs pratiques numériques. Le décalage est massif quand on voit que seuls 20 % des parents jugent le smartphone adapté aux dépenses du quotidien. Les ados vivent en 2025, les parents quelque part entre 1990 et 2000. Entre les deux, la carte est alors bien plus qu’un outil : l’interface de médiation entre deux mondes. Elle rassure les adultes tout en préparant les jeunes au tout-digital.

« Les ados de 2025 sont les premiers à expérimenter une économie sans croissance dès l’âge de 8 ans. L’argent de poche s’effrite, les petits à-côtés se raréfient, la régularité se dérobe. Ils entrent dans la vie économique par le prisme de la précarité et de la débrouille – mais dans un univers déjà totalement digitalisé. Là où leurs aînés naviguaient dans le flou du cash, eux savent exactement combien ils ont – et combien ils n’ont pas. Le solde qui s’affiche sur l’appli ne ment pas. C’est une donnée exacte, que l’on apprend à surveiller, gérer, optimiser. Pour les ados, cette clarté est une révélation éducative. », conclut Caroline Ménager, Cofondatrice de Pixpay.

*Note méthodologique
Étude menée par Discurv pour Pixpay en juillet 2025, auprès de 1 000 répondants (500 adolescents de 8 à 18 ans et 500 parents d’enfants du même âge), via un questionnaire auto-administré en ligne. Échantillon représentatif de la population française selon la méthode des quotas (sexe, âge, région, catégorie socio-professionnelle).

À propos de Teenage Lab de Pixpay :
Fort d’une base de plus 250 000 familles le Teenage Lab de Pixpay propose des études réalisées à partir de sa base de données, mais aussi des sondages révélateurs des ressentis et des tendances qui touche la génération qui constituera le monde de demain. Plus d’informations sur : Teenage Lab - Pixpay

A propos de Pixpay :
Fondée en 2019 par Benoît Grassin, Nicolas Klein et Caroline Ménager, Pixpay est la première fintech à rendre l'éducation financière accessible aux adolescents dès 8 ans. Son ambition ? Accompagner dès le plus jeune âge tous les adolescents dans leur éducation financière afin de leur transmettre les réflexes d’une gestion budgétaire saine. Elle propose ainsi aux jeunes une carte de paiement et une application leur permettant de payer, d’être payés, d’épargner et d'apprendre à gérer leur argent de poche de manière ludique. Pixpay, c’est également une application mobile pour les parents, leur offrant une solution sécurisante, pédagogique et pratique pour suivre et accompagner leurs enfants au quotidien.

En juin 2022, Pixpay et GoHenry se rapprochent pour construire le leader mondial de l’éducation financière, réunissant ainsi plus de 2 millions d’utilisateurs à travers l’Europe et les Etats-Unis. En avril 2023, Pixpay et GoHenry s’associent à Acorns, une entreprise qui démocratise l'accès à l'épargne et à l'investissement pour tous aux Etats-Unis. Grâce à cette association, le groupe Acorns incluant GoHenry et Pixpay compte aujourd’hui plus de 6 millions d’utilisateurs. En 2024, Cécile Marret, ex-GoHenry, reprend le poste de CEO de Pixpay après le départ de Benoit Grassin qui devient Non Executive Advisor de la fintech.

Téléchargez le baromètre :


Mardi 2 Septembre 2025



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