Actus AssurTech / InsurTech
L’édition 2026 de l’étude mondiale Deloitte sur le secteur des technologies, médias et télécommunications (TMT) met en lumière les évolutions d’usage, de consommation et de marché. Les avancées en intelligence artificielle, l’augmentation fulgurante des besoins en infrastructures et les contenus « social-first » font tomber les barrières entre les industries, transformant la manière dont les entreprises créent, se connectent et divertissent.
"Cette année, l’étude met en lumière la manière dont l’IA redéfinit les fondations du matériel, des logiciels, des télécommunications et des médias. L’IA stimule les investissements dans les infrastructures, transforme les modèles économiques et accélère les évolutions dans la façon dont les individus se connectent et consomment du contenu, créant une économie numérique plus compétitive et complexe en 2026 et au-delà.", indique Stéphane Villard, Associé Technologies, Médias et Télécommunications chez Deloitte.
Les frontières entre télévision, streaming et contenus générés par les utilisateurs continuent de s’estomper. Des vidéos créées grâce à l’IA générative aux podcasts vidéo ou encore aux collaborations audacieuses entre les diffuseurs de service public et les créateurs, créent de nouvelles formes de narration et transforment la manière dont les publics s’engagent.
Les médias publics se réinventent en nouant des partenariats avec les plateformes de streaming
Dans l’Hexagone, les diffuseurs de service public (PSB) renforcent la production et la distribution en concluant des accords de coproduction avec les plateformes de streaming, faisant de la France un pays précurseur dans ce domaine. À ce titre, France Télévisions s’est associée à Prime Video, permettant aux abonnés français d’accéder à ses chaînes en direct et à 20 000 titres à la demande. Les diffuseurs privés suivent cette dynamique : TF1 a conclu un accord similaire avec Netflix, offrant dès 2026 à ses abonnés la possibilité de regarder ses programmes en direct depuis l’application.
Cette tendance, initiée par la France, s’étend progressivement à l’ensemble du continent. En Europe, face aux difficultés rencontrées par les chaînes de télévision traditionnelles, les diffuseurs de service public co-produisent avec des streamers, établissent des partenariats avec les principaux distributeurs vidéo, mettent en avant leurs contenus sur les réseaux sociaux et expérimentent des diffusions progressives. Ces stratégies permettent d’élargir l’audience, d’attirer un public plus jeune et d’injecter du contenu local sur les plateformes mondiales.
Ces partenariats pourraient générer des dizaines de milliers d’heures de contenu supplémentaires sur les plateformes de streaming et sociales en 2026, avec pour résultat des milliards de vues, des centaines de millions d’heures de visionnage et des parts de revenus publicitaires se chiffrant en millions de dollars. Cependant, ces collaborations comportent également des risques : mal encadrées, elles peuvent réduire l’autonomie des diffuseurs, affaiblir leur image et nuire à leur mission de service public.
L’essor des podcasts vidéo
Le podcasting devient un média majoritairement vidéo et multilingue, avec une audience en forte croissance qui offre aux marques des opportunités mondiales et capte davantage de temps d’écran. Les vodcasts combinent narration audio et attrait visuel, pouvant concurrencer la télévision et les plateformes de streaming. Selon Deloitte, les revenus publicitaires mondiaux des podcasts et vodcasts atteindront environ 5 milliards de dollars en 2026, soit une augmentation d’environ 20 % par rapport à 2025. Les spectateurs de vodcasts consomment 1,5 fois plus de contenu que les auditeurs de podcasts audio. Le format visuel crée aussi de nouvelles opportunités publicitaires, notamment grâce aux placements de produits et aux extraits vidéo partageables sur les réseaux sociaux.
Plusieurs services comme Spotify, Wondery, Podbean et YouTube ont intégré les flux vidéo dans leurs interfaces, rendant les vodcasts plus accessibles. Certains fournisseurs ont également mis à disposition des créateurs les outils nécessaires pour produire et monétiser leurs contenus. YouTube revendiquait début 2025 un milliard de spectateurs mensuels de vodcasts, et sur Spotify plus de 60 % des podcasts les plus populaires disposent désormais d’une version vidéo.
Dans les marchés émergents comme l’Inde, le Nigeria et le Brésil, les podcasts séduisent par leur accessibilité mobile et leur faible consommation de données. Surmonter les défis liés à la visibilité, à la monétisation et à l’expansion sera crucial pour assurer une croissance durable.
De nombreux consommateurs privilégient désormais les avantages et services additionnels, tels que les cadeaux, l’accès à des événements, les programmes de fidélité, plutôt que la seule vitesse du réseau. Pour répondre à ces attentes, les opérateurs télécoms se tournent vers ces offres pour attirer et fidéliser leurs abonnés. Dans ce contexte, l’internet par satellite, malgré ses débits plus élevés et sa couverture globale, pourrait se révéler difficile à rentabiliser.
L’internet satellitaire nouvelle génération redéfinit le marché mondial
La connectivité satellite direct-to-device (D2D), qui permet de relier directement les appareils aux satellites, se développe rapidement, mais sa rentabilité reste incertaine. Les dépenses pour ces infrastructures ont atteint 4 milliards de dollars en 2024 et pourraient atteindre 6 à 8 milliards d’ici 2026.
Selon Deloitte, environ 1 000 satellites fourniront des services de base (texte, voix, SOS) dans des zones peu couvertes, certains proposant également du haut débit.
Par ailleurs, plus de 15 000 satellites en orbite basse (LEO), tournant à quelques centaines ou milliers de kilomètres au-dessus de la Terre, devraient connecter plus de 15 millions d’abonnés dans le monde d’ici fin 2026. De nouveaux acteurs pourraient offrir des services haut débit à bas coût dans les marchés émergents, concurrençant les opérateurs télécom traditionnels.
L’IA transforme les logiciels d’entreprise, crée de nouveaux marchés, redéfinit la manière dont les utilisateurs peuvent rechercher des informations et des produits et accroît la demande en matériels et infrastructures technologiques tout en faisant apparaître de nouveaux risques. L’IA agentique et l’automatisation renforcent les besoins en équipements et en infrastructures, révèlent les fragilités des chaînes d’approvisionnement et incitent les pays à exercer un contrôle plus direct sur leurs infrastructures technologiques. Les bouleversements qu’elle engendre sur le marché conduisent ainsi chaque pays à rechercher sa propre souveraineté technologique.
Agents IA autonomes : un marché en plein essor et le défi de leur orchestration en entreprise
Le marché des agents d’IA autonomes pourrait atteindre 8,5 milliards de dollars d’ici 2026 et 35 milliards de dollars d’ici 2030. Selon Deloitte, une orchestration optimale des agents, associée à une gestion réfléchie des risques et des défis, pourrait faire grimper cette projection de 15 % à 30 %, voire jusqu’à 45 milliards de dollars d’ici 2030.
Ces chiffres illustrent l’importance croissante des agents d’IA, des programmes capables d’observer leur environnement, d’analyser les informations et d’agir de manière autonome. Pour qu’ils travaillent efficacement et prennent de bonnes décisions, leur orchestration devient essentielle. À cet effet, différents protocoles de communication existent pour permettre aux agents de collaborer entre eux et avec d’autres systèmes de l’entreprise, certains ouverts et gratuits, d’autres privés, chacun cherchant à devenir le modèle de référence.
En 2026, les entreprises s’orienteront vers des systèmes multi-agents, où plusieurs agents collaborent entre eux. Ces systèmes sont particulièrement efficaces dans les organisations capables d’assurer la communication entre leurs logiciels, d’optimiser la gestion de leurs agents et d’adapter leurs méthodes de travail pour tirer pleinement parti de l’IA.
L’Europe, acteur majeur de la souveraineté technologique
Dans un contexte géopolitique mondial complexe et incertain, les entreprises et décideurs encouragent leurs pays à exercer un contrôle plus direct sur leurs infrastructures numériques, afin de protéger leurs intérêts économiques et sécuritaires et de réduire la dépendance aux acteurs étrangers. Si la souveraineté totale reste difficile à atteindre, son renforcement s’accélère, notamment en Europe. Selon Deloitte, près de 100 milliards de dollars US seront investis mondialement dans des infrastructures souveraines de calcul pour l’IA en 2026. Les entreprises situées en dehors des États-Unis et de la Chine devraient doubler leur capacité nationale d’IA d’ici 2030, portées par l’accent mis par l’UE sur le renforcement de la souveraineté en matière d’IA. En effet, l’Europe se positionne comme un acteur clé de la souveraineté technologique et de l’IA. Après le « rapport Draghi » et l’EuroStack Initiative, plus de 100 milliards d’euros devraient être investis dans les cinq prochaines années pour renforcer le cloud européen, les centres de données IA, les semi-conducteurs et les communications par satellite.
Cette dynamique montre que l’Europe se positionne comme un acteur majeur de l’IA souveraine, combinant innovation technologique, protection des données et renforcement stratégique de son infrastructure numérique pour les années à venir.
A propos de l’étude
Le rapport annuel TMT Predictions de Deloitte propose un aperçu de la technologie, des médias et Tendances des télécommunications qui peuvent bouleverser et transformer les écosystèmes des entreprises et des consommateurs mondiaux.
"Cette année, l’étude met en lumière la manière dont l’IA redéfinit les fondations du matériel, des logiciels, des télécommunications et des médias. L’IA stimule les investissements dans les infrastructures, transforme les modèles économiques et accélère les évolutions dans la façon dont les individus se connectent et consomment du contenu, créant une économie numérique plus compétitive et complexe en 2026 et au-delà.", indique Stéphane Villard, Associé Technologies, Médias et Télécommunications chez Deloitte.
La convergence du streaming, des réseaux sociaux et du storytelling
Les frontières entre télévision, streaming et contenus générés par les utilisateurs continuent de s’estomper. Des vidéos créées grâce à l’IA générative aux podcasts vidéo ou encore aux collaborations audacieuses entre les diffuseurs de service public et les créateurs, créent de nouvelles formes de narration et transforment la manière dont les publics s’engagent.
Les médias publics se réinventent en nouant des partenariats avec les plateformes de streaming
Dans l’Hexagone, les diffuseurs de service public (PSB) renforcent la production et la distribution en concluant des accords de coproduction avec les plateformes de streaming, faisant de la France un pays précurseur dans ce domaine. À ce titre, France Télévisions s’est associée à Prime Video, permettant aux abonnés français d’accéder à ses chaînes en direct et à 20 000 titres à la demande. Les diffuseurs privés suivent cette dynamique : TF1 a conclu un accord similaire avec Netflix, offrant dès 2026 à ses abonnés la possibilité de regarder ses programmes en direct depuis l’application.
Cette tendance, initiée par la France, s’étend progressivement à l’ensemble du continent. En Europe, face aux difficultés rencontrées par les chaînes de télévision traditionnelles, les diffuseurs de service public co-produisent avec des streamers, établissent des partenariats avec les principaux distributeurs vidéo, mettent en avant leurs contenus sur les réseaux sociaux et expérimentent des diffusions progressives. Ces stratégies permettent d’élargir l’audience, d’attirer un public plus jeune et d’injecter du contenu local sur les plateformes mondiales.
Ces partenariats pourraient générer des dizaines de milliers d’heures de contenu supplémentaires sur les plateformes de streaming et sociales en 2026, avec pour résultat des milliards de vues, des centaines de millions d’heures de visionnage et des parts de revenus publicitaires se chiffrant en millions de dollars. Cependant, ces collaborations comportent également des risques : mal encadrées, elles peuvent réduire l’autonomie des diffuseurs, affaiblir leur image et nuire à leur mission de service public.
L’essor des podcasts vidéo
Le podcasting devient un média majoritairement vidéo et multilingue, avec une audience en forte croissance qui offre aux marques des opportunités mondiales et capte davantage de temps d’écran. Les vodcasts combinent narration audio et attrait visuel, pouvant concurrencer la télévision et les plateformes de streaming. Selon Deloitte, les revenus publicitaires mondiaux des podcasts et vodcasts atteindront environ 5 milliards de dollars en 2026, soit une augmentation d’environ 20 % par rapport à 2025. Les spectateurs de vodcasts consomment 1,5 fois plus de contenu que les auditeurs de podcasts audio. Le format visuel crée aussi de nouvelles opportunités publicitaires, notamment grâce aux placements de produits et aux extraits vidéo partageables sur les réseaux sociaux.
Plusieurs services comme Spotify, Wondery, Podbean et YouTube ont intégré les flux vidéo dans leurs interfaces, rendant les vodcasts plus accessibles. Certains fournisseurs ont également mis à disposition des créateurs les outils nécessaires pour produire et monétiser leurs contenus. YouTube revendiquait début 2025 un milliard de spectateurs mensuels de vodcasts, et sur Spotify plus de 60 % des podcasts les plus populaires disposent désormais d’une version vidéo.
Dans les marchés émergents comme l’Inde, le Nigeria et le Brésil, les podcasts séduisent par leur accessibilité mobile et leur faible consommation de données. Surmonter les défis liés à la visibilité, à la monétisation et à l’expansion sera crucial pour assurer une croissance durable.
La rentabilité de l’internet par satellite mise à l’épreuve par les consommateurs
De nombreux consommateurs privilégient désormais les avantages et services additionnels, tels que les cadeaux, l’accès à des événements, les programmes de fidélité, plutôt que la seule vitesse du réseau. Pour répondre à ces attentes, les opérateurs télécoms se tournent vers ces offres pour attirer et fidéliser leurs abonnés. Dans ce contexte, l’internet par satellite, malgré ses débits plus élevés et sa couverture globale, pourrait se révéler difficile à rentabiliser.
L’internet satellitaire nouvelle génération redéfinit le marché mondial
La connectivité satellite direct-to-device (D2D), qui permet de relier directement les appareils aux satellites, se développe rapidement, mais sa rentabilité reste incertaine. Les dépenses pour ces infrastructures ont atteint 4 milliards de dollars en 2024 et pourraient atteindre 6 à 8 milliards d’ici 2026.
Selon Deloitte, environ 1 000 satellites fourniront des services de base (texte, voix, SOS) dans des zones peu couvertes, certains proposant également du haut débit.
Par ailleurs, plus de 15 000 satellites en orbite basse (LEO), tournant à quelques centaines ou milliers de kilomètres au-dessus de la Terre, devraient connecter plus de 15 millions d’abonnés dans le monde d’ici fin 2026. De nouveaux acteurs pourraient offrir des services haut débit à bas coût dans les marchés émergents, concurrençant les opérateurs télécom traditionnels.
L’IA redessine les marchés et aiguise la stratégie technologique des pays
L’IA transforme les logiciels d’entreprise, crée de nouveaux marchés, redéfinit la manière dont les utilisateurs peuvent rechercher des informations et des produits et accroît la demande en matériels et infrastructures technologiques tout en faisant apparaître de nouveaux risques. L’IA agentique et l’automatisation renforcent les besoins en équipements et en infrastructures, révèlent les fragilités des chaînes d’approvisionnement et incitent les pays à exercer un contrôle plus direct sur leurs infrastructures technologiques. Les bouleversements qu’elle engendre sur le marché conduisent ainsi chaque pays à rechercher sa propre souveraineté technologique.
Agents IA autonomes : un marché en plein essor et le défi de leur orchestration en entreprise
Le marché des agents d’IA autonomes pourrait atteindre 8,5 milliards de dollars d’ici 2026 et 35 milliards de dollars d’ici 2030. Selon Deloitte, une orchestration optimale des agents, associée à une gestion réfléchie des risques et des défis, pourrait faire grimper cette projection de 15 % à 30 %, voire jusqu’à 45 milliards de dollars d’ici 2030.
Ces chiffres illustrent l’importance croissante des agents d’IA, des programmes capables d’observer leur environnement, d’analyser les informations et d’agir de manière autonome. Pour qu’ils travaillent efficacement et prennent de bonnes décisions, leur orchestration devient essentielle. À cet effet, différents protocoles de communication existent pour permettre aux agents de collaborer entre eux et avec d’autres systèmes de l’entreprise, certains ouverts et gratuits, d’autres privés, chacun cherchant à devenir le modèle de référence.
En 2026, les entreprises s’orienteront vers des systèmes multi-agents, où plusieurs agents collaborent entre eux. Ces systèmes sont particulièrement efficaces dans les organisations capables d’assurer la communication entre leurs logiciels, d’optimiser la gestion de leurs agents et d’adapter leurs méthodes de travail pour tirer pleinement parti de l’IA.
L’Europe, acteur majeur de la souveraineté technologique
Dans un contexte géopolitique mondial complexe et incertain, les entreprises et décideurs encouragent leurs pays à exercer un contrôle plus direct sur leurs infrastructures numériques, afin de protéger leurs intérêts économiques et sécuritaires et de réduire la dépendance aux acteurs étrangers. Si la souveraineté totale reste difficile à atteindre, son renforcement s’accélère, notamment en Europe. Selon Deloitte, près de 100 milliards de dollars US seront investis mondialement dans des infrastructures souveraines de calcul pour l’IA en 2026. Les entreprises situées en dehors des États-Unis et de la Chine devraient doubler leur capacité nationale d’IA d’ici 2030, portées par l’accent mis par l’UE sur le renforcement de la souveraineté en matière d’IA. En effet, l’Europe se positionne comme un acteur clé de la souveraineté technologique et de l’IA. Après le « rapport Draghi » et l’EuroStack Initiative, plus de 100 milliards d’euros devraient être investis dans les cinq prochaines années pour renforcer le cloud européen, les centres de données IA, les semi-conducteurs et les communications par satellite.
Cette dynamique montre que l’Europe se positionne comme un acteur majeur de l’IA souveraine, combinant innovation technologique, protection des données et renforcement stratégique de son infrastructure numérique pour les années à venir.
A propos de l’étude
Le rapport annuel TMT Predictions de Deloitte propose un aperçu de la technologie, des médias et Tendances des télécommunications qui peuvent bouleverser et transformer les écosystèmes des entreprises et des consommateurs mondiaux.
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