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De Gaulle Fleurance publie son Observatoire, « Finance on-chain : la révolution numérique de la finance »


De Gaulle Fleurance publie son Observatoire, « Finance on-chain : la révolution numérique de la finance »
De Gaulle Fleurance présente la 2e édition de son Observatoire des Transitions Numériques avec la contribution de Circle, Kulipa, EuroSX, GOin, Dowgo, Cube 3, Bitstack ainsi que la Banque Delubac & Cie, de l’ADAN et du cabinet Briard & Bonichot. L’événement sera ouvert par un représentant du Trésor.

Cet observatoire s’inscrit dans un contexte où les nouvelles réglementations européennes telles que MiCA (Markets in Crypto-Assets), DORA et le Régime Pilote, redessinent les contours de la finance on-chain.

Avec l'essor des technologies blockchain et l’intégration croissante des cryptoactifs dans les modèles d’investissement traditionnels, cet Observatoire propose un éclairage sur les impacts de ces révolutions pour les acteurs traditionnels comme pour les nouveaux entrants et plus généralement pour le marché de la finance on-chain. Multiplication des plateformes de cryptoactifs, développement des stablecoins, tokenisation des crypto-actifs ou des instruments financiers… sont autant de symboles de ces bouleversements à l’œuvre.

Chiffres Clés de l’Observatoire

  • Le règlement MiCA est entré en application en deux temps : 30 juin 2024 pour les EME (émetteurs de monnaie électronique) et 30 décembre 2024 pour les PSCA (prestataires de services sur crypto-actifs) ;
  • Le régime pilote est entré en vigueur le 23 mars 2023 ;
  • 68 PSCA agréés en Union européenne, dont 7 PSCA français ;
  • 15 émetteurs de jetons de monnaie électronique (EMT) agréés en Union européenne, dont 3 en France ;
  • 5 établissements bénéficient du « Régime pilote » en Union européenne (1 en France) ;
  • Passage symbolique de la valeur du Bitcoin, au-dessus des 100.000 dollars ;
  • Le volume annuel de transactions en stablecoins en 2024 a dépassé le volume de transactions de Visa et Mastercard réunis.
  • La capitalisation totale du marché des stablecoins a fait un bond de 63%, passant de 138 à 225 milliards de dollars entre février 2024 et 2025 ;
  • Les stablecoins en dollar représentent 99 % du marché, et les émetteurs détiennent près de 120 milliards de dollars de bons du Trésor américain ;
  • En février 2025, le nombre d’adresses actives – c’est-à-dire d’utilisateurs - recourant aux stablecoins s’élevait à 30 millions, en hausse de plus de 50 % en un an ;
  • Plus de 90 % des transactions en stablecoins demeurent non organiques (correspondant à un trading automatisé et non à un paiement réel) ;
  • Le rapport de l’EFAMA anticipe un marché de 2 000 milliards d’euros d’ici 2030 et jusqu’à 4 000 milliards d’euros dans un scénario accéléré pour la tokénisation des parts de fonds, en particulier des parts de fonds du marché monétaire (MMF) ;
  • Les actifs sous gestion atteignent 254 milliards de dollars en octobre 2025 (dont 195 milliards en Bitcoin).(1)

La convergence entre finance traditionnelle et finance on-chain


« La technologie blockchain semble en passe de révolutionner la finance à un rythme stupéfiant. Et rien ne parait pouvoir freiner ce mouvement de fond : tous les outils juridiques pour le faire sont désormais en place au niveau européen, et des réglementations sont à l’étude dans de nombreux pays. La révolution technologique de la blockchain, que l’on compare à celle de l’internet, transforme aujourd’hui profondément la finance dans toutes ses composantes », analysent Anne Maréchal, Sylvie Perrin et Cyril Tour, avocats associés chez De Gaulle Fleurance.

L’Observatoire identifie une transformation inéluctable de la finance traditionnelle, touchant les paiements, les services d’investissement et de financement, les marchés financiers ou encore la gestion d’actifs.

Face à ces évolutions, les institutions financières classiques commencent à proposer des services sur crypto-actifs et expérimentent les opportunités offertes par la blockchain pour automatiser certains processus, comme le règlement-livraison d’instruments financiers. Une manière d’intégrer progressivement les cryptoactifs dans les portefeuilles d’investissement.

« Nous avons très tôt considéré que la blockchain allait profondément transformer le secteur bancaire et financier », indique Elodie Trevillot, Managing Partner au sein de la Banque Delubac & Cie.

En parallèle, les pure players du Web3 élargissent leur champ d’action et investissent, à leur tour, le secteur de la finance traditionnelle.

Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs : l’arrivée de réglementations claires rassure les acteurs et confère une légitimité accrue aux cryptoactifs. Par ailleurs, banques et fonds d’investissement saisissent le potentiel de la blockchain pour améliorer l’efficacité, la transparence, la liquidité et la sécurité des échanges. Ils développent ainsi des solutions « natives », pensées pour cette nouvelle infrastructure.

Cette convergence croissante entre acteurs traditionnels et nouveaux entrants dessine les contours d’une transformation profonde du paysage financier.

Une réglementation structurante


Dans ce contexte, la réglementation devient un enjeu stratégique majeur. Elle redéfinit les équilibres, offrant un avantage compétitif décisif aux acteurs qui se conforment aux nouvelles normes et initiant une restructuration du marché.

« Le règlement MiCA entraînera inévitablement une forme d’écrémage du marché », prévient Laurent Ovion, vice-président de l’ADAN et directeur innovation et du développement de DLPK.

L’Observatoire analyse l’évolution de la régulation des cryptoactifs en France et en Europe. Le règlement MiCA contribue à sécuriser les investissements et à structurer un marché concurrentiel à l’échelle de l’Union européenne.

« L’agrément MiCA ouvre la voie à l’internationalisation et nous permet d’opérer dans l’ensemble des États membres de l’UE », témoigne Alexandre Roubaud, CEO de Bitstack.

« L’obtention de l’agrément est perçue comme un sésame stratégique et un avantage concurrentiel fort et durable », précise Valentin Demé, PDG de Cube 3.

« Notre agrément MiCA est une très grande réussite pour une startup de notre taille, et la preuve qu’il est possible d’atteindre un haut niveau de conformité réglementaire sans être une grande institution », se félicite Tangi Le Calvez, CEO de GOin.

Parallèlement, le régime pilote européen, lancé en 2023, permet de tester à grande échelle la tokenisation des instruments financiers, en bénéficiant de dérogations temporaires à la réglementation classique pour mettre en place un véritable marché liquide de ces actifs financiers. Cette phase expérimentale est essentielle pour valider les technologies et les modèles opérationnels avant un déploiement massif.

« Le régime pilote nous donne un avantage compétitif, nous faisons partie des premiers entrants sur un marché encore peu exploité », témoigne Guillaume Guégan, Directeur Juridique d’EuroSX.

« Le régime pilote DLT constitue une avancée majeure : grâce à la blockchain, il permet de regrouper sur une même infrastructure, les fonctions de dépôt, de compensation et de négociation boursière », appuie Oscar Dumant, CEO et Cofondateur de Dowgo.

De l’autre côté de l’Atlantique, la réglementation se met aussi en place « L’adoption récente du GENIUS Act aux États-Unis constitue une avancée majeure », s’enthousiasme Dante Disparte, Chief Strategy Officer, Head of Global Policy et Operations de Circle.

Une compétition à l’échelle globale


« Les stablecoins sont en passe de devenir une brique essentielle de l’infrastructure financière numérique de demain », affirme Axel Cateland, Fondateur et CEO de Kulipa.

Véritables passerelles entre les systèmes financiers traditionnels et numériques, les stablecoins permettent d’adosser des cryptoactifs à des monnaies fiduciaires stables (dollar ou euro, par exemple), facilitant ainsi leur adoption pour les paiements. Ils constituent également un élément clé de la liquidité sur les marchés on-chain.

Mais derrière leur développement se dessine un enjeu géopolitique majeur. Les stablecoins adossés au dollar dominent largement le marché, renforçant l’hégémonie monétaire des États-Unis dans l’économie numérique. Cette situation inquiète certains acteurs européens, qui y voient un risque de dépendance accrue vis-à-vis des émetteurs américains, qu’ils soient privés ou soutenus par des institutions financières.

« Les stablecoins adossés à des monnaies fortes comme l’euro ou le dollar constituent un levier d’influence économique et politique majeur », explique Stéphane Bonichot, associé chez Briard & Bonichot.

Dans ce contexte, l’Europe grâce à sa réglementation attractive, doit maintenir et attirer l’innovation sur son territoire et soutenir les émetteurs de stablecoins adossés à l’Euro afin de rééquilibrer les rapports de force tout en favorisant l’émergence d’un marché numérique intégré à l’échelle européenne. C’est bien l’objectif et tout l’intérêt du règlement MiCA et de la création du statut d’Emetteur de monnaie électronique.

« L’Union européenne doit définir sa propre stratégie de long terme, à la fois pour soutenir l’innovation et pour préserver sa souveraineté monétaire », affirment Anselme Mialon et David Sabban, respectivement chef du bureau et adjoint au chef de bureau des services bancaires et des moyens de paiement à la Direction générale du Trésor.

(1) Les ETF crypto pulvérisent tous les records : 5,95 Mds $ d’entrée en une semaine

Lien vers l’Observatoire : Télécharger

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A propos de De Gaulle Fleurance :
De Gaulle Fleurance est un acteur majeur du droit des affaires. Présent sur plusieurs métiers du droit (avocat, conseil juridique, notaire), en fonction des implantations, il accompagne ses clients en France et à l’étranger, avec :
  • 200 personnes au service d’une relation client construite sur l’exigence, la réactivité et la créativité.
  • Une pratique full service décloisonnée pour conseiller les entreprises et les acteurs publics dans leurs activités tant structurelles (fusions-acquisitions, financement corporate et de projets...) qu’opérationnelles (contrats commerciaux, marchés publics, joint-ventures …).
  • Une expertise reconnue par le marché (Chambers, The Legal 500, Best Lawyers).
  • Une présence à Paris, Bruxelles, Genève, Abu Dhabi et Abidjan.
  • Une culture internationale et une capacité à mobiliser un réseau de correspondants et de partenaires sur tous les continents.

Lire aussi : De Gaulle Fleurance accompagne FINCTEK UE dans l’obtention de l’agrément MiCA


Vendredi 17 Octobre 2025



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