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Le paiement différé : ce qui se cache derrière la tendance

Par Jean-François Guillaumin, General Manager France chez Solarisbank


Le paiement différé : ce qui se cache derrière la tendance
Depuis le début de la pandémie et face aux nouveaux besoins de consommation, les offres de paiement fractionné et différé n'ont cessé de fleurir. Les solutions dites « Buy now pay later » (BNPL) - autrement dit « acheter maintenant et payer plus tard » - ont su se rendre populaires auprès des consommateurs au cours des derniers mois, que ce soit en France ou à l’international. Résultat ? Les ventes associées au BNPL auraient atteint les 93 milliards de dollars en 2021 et certaines prévisions estimeraient le potentiel du marché mondial à 680 milliards de dollars (soit 558 milliards d'euros) d’ici à 2025.

En Europe, les pays nordiques ou l’Allemagne auraient déjà largement adopté cette tendance avec près de la moitié des consommateurs ayant déjà eu recours au BNPL pour effectuer un achat. Il consiste en l’un des modes de paiement préférés des Français avec plus de 50 % des consommateurs l’ayant déjà utilisé.

Le paiement différé un facilitateur de vie ?


De manière générale, un crédit est plus un moyen qu’une fin en soi. Les méthodes BNPL sont alors parfaites pour faire face à des situations ou dépenses imprévues. À l’ère du numérique et du « tout, tout de suite », il est difficilement concevable de se rendre à sa banque pour obtenir un prêt en vue d’acheter une nouvelle voiture ou un nouveau canapé. Le paiement BNPL est alors un moyen facile et rapide de contracter un prêt en s’affranchissant des démarches auparavant obligatoires. En outre, cette tendance profite également aux entreprises et commerces, puisque les consommateurs disposent d'une plus grande marge de manœuvre, et ont donc tendance à acheter plus, plus cher, et plus souvent. Mais aussi car cette solution de paiement met à mal techniques de fraudes et impayés.

Proposer des méthodes de paiement telles que le BNPL était, jusqu’à il y a peu, réservé aux banques traditionnelles et établissements de crédit. Cependant, les fintechs ont bouleversé le paradigme et occupent désormais un rôle de plus en plus central dans cet environnement en mettant à disposition des services financiers basés sur la technologie. Ainsi, elles proposent aux commerçants (mais pas seulement) d’intégrer des services de type BNPL directement dans leurs processus d’achat, de sorte que le client final puisse passer d’un paiement standard à des paiements différés en un seul clic. Ce n’est alors pas pour rien qu’au cours des douze derniers mois, de nombreuses levées de fonds ont été réalisées par des acteurs sur le marché du BNPL - telle que le tour de table de 210 millions d'euros réalisé par Alma - et que Klarna reste l’application shopping la plus téléchargée en Europe.

Une tendance conçue pour durer


Depuis deux ans, les données confirment que la tendance au recours au BNPL devrait perdurer, d’autant plus que les prêts se veulent plus simples et plus transparents. Alors que l’aspect « bureaucratique » vise à être simplifié, il est maintenant important pour les différentes parties prenantes de communiquer clairement et de façon fluide, de se rendre facilement disponible - en évitant échanges et procédures chronophages, tout en accompagnant le consommateur tout au long du processus. Ainsi, la visibilité sur les conditions de prêt et remboursement n’en seront que meilleures.

Le BNPL présente également des opportunités dans le monde professionnel, surtout pour les freelances et PMEs. En effet, il existe beaucoup de petites entreprises « pépites » et d'idées de niche à fort potentiel. Malheureusement, celles-ci étaient généralement négligées, en partie parce qu'elles ont tendance à présenter un risque plus important pour les banques. Maintenant que beaucoup de secteurs se sont remis en question, innover dans le domaine des prêts commerciaux semble être la prochaine étape logique.

Les technologies et offres financières se développent au rythme de l’évolution des habitudes de consommation. La volonté de s’absoudre des contraintes administratives est, d’ailleurs, de plus en plus importante. Le BNPL répond à toutes ces prérogatives. C’est une véritable solution win-win autant pour le consommateur que pour les entreprises. Cependant, même si le BNPL a de beaux jours devant lui, il ne faut pas oublier que les organismes de régulation et de crédit souhaitent règlementer ce marché, pour protéger et prévenir les consommateurs car, comme toute belle innovation, le BNPL peut présenter un risque : le surendettement des ménages.

Toutefois, ce risque de surendettement des consommateurs peut être prévenu. Étalement des paiements, évaluation de la solvabilité des consommateurs, avertissements sur la dépense, « Time-to-no » (une expérience utilisateur et un tunnel de d’achat, fluides et sans couture, mais comportant tout de même quelques points de friction), etc. des moyens technologiques et techniques sont disponibles. Il revient aux acteurs du e-commerce et de la fintech de prendre tout cela en considération. Cette tendance est là pour durer, qu’elle soit donc responsable et éthique !

À propos de Solarisbank
Solarisbank est la première plateforme de Banking-as-a-Service en Europe. En tant qu'entreprise IT disposant d'une licence bancaire allemande complète, Solarisbank permet à d'autres entreprises de développer leurs propres services financiers. Grâce à des API, les partenaires intègrent les services bancaires modulaires de Solarisbank directement à leur propre offre produit. La plateforme propose des comptes bancaires et des cartes de paiement, des services d'identification et de prêt, la garde d'actifs numériques ainsi que des services intégrés assurés par des fournisseurs tiers. En 2019, Solarisbank a créé Solaris Digital Assets GmbH, sa filiale à 100%, afin de proposer une solution de dépositaire agréé pour les actifs numériques. À ce jour, Solarisbank a levé plus de 160 millions d'euros auprès d'un actionnariat de renom, comprenant le Digital Impact Fund d'ABN AMRO, BBVA, finleap, Global Brain, HV Holtzbrinck Ventures, Lakestar, Samsung Catalyst Fund, SBI Group, Storm Ventures, Visa, Vulcan Capital et yabeo Capital.

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Jeudi 14 Avril 2022



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